Published by Christophe Crévieaux, on 16/12/2007
Le développement de l’autonomie et la décentralisation maximale de la prise décision sont deux recommandations généralement renseignées comme facteurs contribuant au succès de l’entreprise d’aujourd’hui. Si nous poussons la réflexion un peu plus loin et évoquons le principe d’intrapreneurship, qui consiste à placer les salariés dans une situation similaire à celle de chef d’entreprise, deux questions peuvent nous venir rapidement à l’esprit.
Qui sont les talents susceptibles de remplir efficacement pareille mission et comment les reconnaître ?
à en juger les pratiques de recrutement qui consistent à se jeter sur les étoiles sortantes de nos chères universités, proposant des contrats parfois même avant l’obtention du diplôme, talent et tête bien pleine vont de pair.
Dans une présentation récente faite au Dubai Institute for HR, Le gourou du management Tom Peters prenait le contrepied de cette proposition et tenait les propos suivant :
“Thomas Stanley has not only found no correlation between success in school and an ability to accumulate wealth, he’s actually found a negative correlation. ‘It seems that school-related evaluations are poor predictors of economic success,’
Stanley concluded. What did predict success was a willingness to take risks. Yet the success-failure standards of most schools penalized risk takers. Most educational systems reward those who play it safe. As a result, those who do well in school find it hard to take risks later on.”
Conceptuellement, la transférabilité du succès d’un individu à celui de l’entreprise qui l’emploie peut être plus ou moins facilement accepté. Si nous prenons attention aux recommandations de Geert Hofstede sur les differences culturelles et replaçons la prise de risque dans un environnement culturel européen, il n’en demeure pas moins que les propos de Tom Peters devraient faire réfléchir pas mal de HR officers sur leurs pratiques de talent management.
Pour ma part, même s’il est un peu rapide, cet argument d’autorité m’arrange. Il me permettra d’atténuer un peu plus facilement encore l’inquiétude des cadres d’entreprise qui à l’occasion me font part de leur désarroi quant à l’avenir d’enfants un peu turbulents à l’école.
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