Published by Inge Geerdens, on 12/06/2008
Je me suis récemment rendue à Jump, le premier forum consacré à la vie professionnelle et à la carrière des femmes. J’ai pris part au débat ‘les femmes et leur carrière’. Une discussion intéressante, mais j’ai manifestement dit certaines vérités dérangeantes.
Un fait : 43 % des femmes belges ne travaillent pas à temps plein. Ce genre de chiffre prouve que notre société est très favorable aux femmes. Celles qui veulent consacrer du temps à leur famille peuvent travailler à temps partiel sans problème. Il ne s’agit que d’un choix personnel. Je n’ai rien contre, au contraire. Je les comprends. Il y a de réels avantages matériels à rester chez soi à temps partiel. Pensez à l’argent économisé pour garder les enfants.
Ce qui me surprend, ce sont les jérémiades de celles qui prétendent qu’elles n’ont pas les mêmes opportunités de carrière que les hommes. J’ai à nouveau entendu de tels propos au cours du forum féminin.
C’est malheureux mais c’est ainsi : il est difficile de combiner temps partiel et poste important. Celui qui occupe un poste à responsabilités doit donner le bon exemple et travailler très dur. Qu’il soit homme ou femme. Diriger implique d’être là pour aider ses employés lorsqu’ils ont des questions ou des problèmes. On ne peut jamais prévoir quand. Il faut donc être présent au bureau ou être au moins disponible. Difficile lorsqu’on travaille à temps partiel.
Les femmes prennent peur quand elles entendent ce discours, surtout que je suis une femme. Les femmes devraient se serrer les coudes pour avoir horaires flexibles, salaires plantureux et postes directoriaux. J’aimerais en être, mais au bureau, je suis un employeur avant d’être une femme. C’est la réalité économique qui prime.
Notre système social doit être solidaire avec ceux qui en ont besoin, pas avec ceux qui en ont envie. Ceux qui veulent travailler à temps partiel en ont le droit. Notre sécurité sociale le permet et l’encourage même. Ce qui n’est pas logique. Il faudrait récompenser les gens qui travaillent à temps plein. Ils contribuent le plus à l’économie et permettent à chacun de profiter d’un certain bien-être.
Si les femmes veulent jouer dans la cour des grands, elles doivent contribuer à la vie de l’entreprise au lieu de se demander comment gagner plus en travaillant moins. Si nous continuons, il ne sera plus possible de payer les coûts des temps partiels. Ce sera une grande perte pour de nombreuses femmes. Comme pour les hommes, une femme prévenue en vaut deux.
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