Published by Inge Geerdens, on 29/10/2008
Les entreprises mettent les petits plats dans les grands pour gagner le cœur de leurs employés et plus encore afin de maintenir l’amour comme au premier jour. Teambuilding, fêtes, événements exclusifs et même citytrips… Les entreprises ne reculent devant rien pour faire plaisir à leur personnel. Cette politique de « conservation des effectifs », est d’autant plus importante que le manque de talents est criant.
Si l’on en croit les médias, les entreprises se « doivent » d’appliquer une telle politique. Je ne suis pas très favorable à ces divertissements. On dirait que la motivation du personnel est devenue notre principale tâche et que les bénéficiaires ne nous en savent pas toujours gré. Sans parler des employés opportunistes. Vu que les concurrents organisent eux aussi des petites activités, ils n’ont pas de regret en quittant leur entreprise.
Je fais des efforts en la matière. Le teambuilding est un effort (financier) qui vaut la peine, comme les initiatives spontanées. Boire un café ensemble après le travail, être présent au mariage d’employés, organiser une fête, convier partenaires et enfants du personnel à un dîner informel ou faire un jogging à midi : je le fais avec plaisir ! Il va de soi que mon équilibre vie privée-vie professionnelle en a pâti. Il faut stimuler l’implication de chacun. C’est mieux que de chercher un remplaçant.
Je ne suis pas le seul employeur pour qui la conservation des effectifs est un casse-tête. Lors d’un débat avec le ministre-président flamand Kris Peeters, des entrepreneurs ont reproché au gouvernement d’être leur concurrent le plus acharné. Dès que l’occasion se présente, nombre d’employés font le grand saut vers l’État. Devenir fonctionnaire offre une garantie de stabilité, de sécurité financière et de flexibilité. Des atouts qui rendent toute politique de rétention inutile.
Nous autres entrepreneurs ne pouvons promettre que des aventures. Surtout si nous dirigeons une PME. Des aventures passionnantes, mais la majorité des gens se méfient des aventures. Sinon, notre pays n’aurait pas tant de problèmes à trouver des entrepreneurs… mais c’est une autre histoire.
(Ce ‘billet’ est paru également dans L’ Echo)
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